Digestion, Intestin, Microbiote … comment ça marche ??

🤔 Le système digestif, c’est un tube de plus de 7 mètres qui va de la bouche à l’anus, en passant par l’œsophage, l’estomac, l’intestin, le côlon … et des organes qui déversent des sucs digestifs dans l’intestin : foie et pancréas.

Vous pensez mettre des aliments à l’intérieur de votre corps dès que vous les avalez, en fait tout ce qui transite dans le tube digestif reste externe. Tout ce qui n’a pas été aborbé par le corps ressortira… entre 18 et 48h plus tard !

💦  DIGESTION  

Processus visant à décomposer les aliments afin qu’ils soient absorbés par le corps. Le processus est à la fois :

– Chimique, via les sucs digestifs qui découpent les aliments (enzymes et acide chlorhydrique)

– Et mécanique : mastication (bouche), brassages (estomac), péristaltisme (intestin) – notons que ces « spasmes » sont contrôlés par le système nerveux et peuvent être perturbés par le stress.

Les glucides seront décomposés en glucose principalement, les protéines en acides aminés, et les lipides en acides gras.

Cela a lieu principalement dans le haut de l’intestin (duodenum), mais il y a une pré-digestion des glucides dans la bouche, et des protéines dans l’estomac.

💦 ABSORPTION / ASSIMILATION

Au niveau du duodenum principalement, les éléments décomposés traversent la membrane intestinale et sont acheminés via le sang et la lymphe, vers le FOIE, afin que celui-ci les transforme et les envoie vers les cellules. 

L’assimilation correspond à leur entrée dans chaque cellule du corps pour leur fonctionnement, la construction de nouvelles cellules, ou le stockage.

A noter que l’absorption d’un élément est souvent incomplète et varie d’un individu à l’autre selon sa mastication, l’état de son intestin et de ses sucs digestifs. Elle dépend aussi de la composition de l’aliment (le magnésium d’une amande est emprisonné en partie par l’acide phytique et non « biodisponible ») et du repas (le Fer des lentilles sera absorbé s’il y a de la vitamine C dans le repas)

💦 MICROBIOTE

Le reste du bol alimentaire (les fibres et… aliments mal digérés !) continue sa progression le long de l’intestin, pour arriver dans le côlon (1,5 mètre).

Le microbiote, ou flore intestinale, achève alors le travail en digérant les fibres solubles, tandis que les fibres insolubles iront vers la sortie sans transformation.

En « mangeant » ces fibres, les 2 kg de microorganismes produisent du gaz, des vitamines et des acides, utiles pour l’organisme si la flore est équilibrée.

La flore intestinale évolue selon l’alimentation : la quantité et la variété de ce qu’on mange jouent sur la quantité et la variété du microbiote. Un déséquilibre ou une prolifération entraîne une production anormale de gaz, un gonflement et des douleurs.

🔎 FOCUS INTESTIN 

Il comprend l’intestin grêle (7 mètres) et le gros intestin ou côlon (1.5 mètre)
… et présente 400 m2 de surface ! (un terrain de tennis), car la membrane de l’intestin grêle est constituée de villosités (tel un peigne) constituées elles-mêmes de cellules à micro-villosités (imaginez des mini-peignes sur chaque « dent » du peigne principal).

La membrane intestinale est fine comme du papier à cigarette puisqu’il n’y a qu’une couche de cellules. Ces 400 m2 de surface séparant milieux intérieur et extérieur constituent la plus grande surface de contact avec l’extérieur (la peau ne fait que 2 m2 de surface ! ).

Pour se protéger du milieu extérieur sur une telle surface, plusieurs systèmes de protections :   

💥– la paroi intestinale et le mucus,

créant une barrière protectrice, empêchant l’agression des cellules intestinales par des molécules toxiques, et permettant l’adhésion des « bonnes bactéries »

💥– le système immunitaire 

(60% du système immunitaire se trouve, derrière la paroi intestinale) : il lutte contre les microbes et toxiques provenant de l’alimentation et des médicaments

💥– le système nerveux entérique

ou « deuxième cerveau », communique, via le nerf vague, avec le cerveau. Ce dernier régule le péristaltisme et pourra décider d’une évacuation rapide du bol alimentaire par des diarrhées en cas de danger (inflammations, infections), mais la communication va surtout du ventre au cerveau !

💥– le microbiote 

2kg de micro-organismes (bactéries, levures, bactériophages …), et 2 fois plus de microorganismes à ce niveau que de cellules « humaines » dans tout le corps. Il est principalement dans le côlon. Sa biodiversité empêche le développement de pathogènes provenant de l’alimentation. La composition du microbiote joue sur le système nerveux (l’humeur), le système immunitaire, le métabolisme des graisses et du sucre… et sûrement bien d’autres choses que la science explore activement !

Ne manquez pas le prochain article sur les troubles de la digestion est ses solutions !